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Prix : 20 €
216 pages

ISBN : 978-2-940666-01-0
En librairie le 11 juin 2020
Diffuseur Harmonia Mundi Livre

Nathalie GEORGE

LA CUISINE DU 6e ÉTAGE
Du piano au réchaud  !

« Pas de pouvoir d’achat, mais pouvoir de vivre. Faire mieux avec moins. Tout cela est possible. »

Nathalie George

Que raconte La Cuisine du 6e étage ?

Sous la forme d’une pièce montée en trois actes, trois lieux et trois temps qui forment une existence, Nathalie George nous livre un message : la cuisine est une école de la vie !

Au début des années 2000, un séisme du destin la propulse dans une chambre de bonne au 6e étage.

Et voici les personnages d’âges et d’horizons divers qui empruntent l’escalier pour venir dîner et partager des plats concoctés sur le réchaud à un feu.

Du piano de Gilberte au couloir du 6e étage, ce livre truffé d’humour nous transmet des recettes simples et authentiques, véritable retour aux sources, dont Nathalie a le secret.

Loin d’être un livre de cuisine comme les autres, on y trouvera des conseils, des astuces pour cuisiner avec peu, mais surtout on sera le témoin d’une formidable force de vie.

L’auteur

Nathalie GEORGE

Nathalie GEORGE a grandi entre l’Italie et la France, deux cultures et deux langues, sous l’aile protectrice de sa grand-mère Gilberte.
Grande voyageuse, dans le cadre de son travail avec le Japon et notamment JR EAST (les chemins de fer japonais) et la Réunion des musées nationaux, Nathalie a effectué une cinquantaine de voyages organisés par l’ambassade de France à Tokyo pour l’exécution de ses différentes missions. À ces occasions, elle a suivi les débuts de Joël Robuchon à Tokyo et l’ouverture du restaurant Château Taillevent-Robuchon.

Yannick Alléno, le chef du Pavillon Ledoyen triplement étoilé et qui préface le livre partage ce goût pour les délicatesses de la cuisine japonaise, qu’il met en pratique dans son restaurant parisien.

Depuis 1980, Nathalie GEORGE évolue dans les domaines artistiques. Non sans humour, elle se définit comme « la bonne à tout faire » des métiers de la création. La variété de son travail est à l’image de la variété de ses recettes.

Extrait(s) du livre

LA CUISINE DU 6e ÉTAGE

Sous les toits…

… là où le ciel est toujours visible comme échappatoire aux tourments de l’existence, après avoir vécu plus de quinze ans au sixième étage avenue de l’Opéra, fréquenté une mansarde vénitienne, me voici rue Léonce-Reynaud face à la Dame de fer, rassurante, silhouette scintillante. Nous sommes au début de l’année 2006, je m’apprêtais à me coucher, quand mon regard se posa sur le tapis qui habillait une partie de la pièce de la petite maison mocharde que j’occupais encore. Le déménagement était programmé pour l’été. Les travaux de mon futur lieu d’existence étaient en cours. Derrière lui se profilait un changement de vie qui devait s’avérer beaucoup plus drastique que ce que je n’aurais jamais pu imaginer. Mais la chambre, elle est plus petite que le tapis ! Cela voulait dire que sur une surface plus petite j’allais devoir assurer tous les gestes de l’existence. Les images se superposèrent sur ce rectangle à l’harmonieux décor et aux profondes couleurs d’Orient. J’énumérai les actions comme on empile des livres sur cette surface plane : dormir, se vêtir, cuisiner, travailler, se maquiller, concevoir… Le passage en 3D me fut inimaginable. Quand les choses doivent se faire, elles se font. Je déménageai donc avec enthousiasme. Commença de facto une autre vie.

Parmi les transformations inéluctables, il y eut la cuisine. En effet, impossible de se résoudre à mal manger, ni à ne plus partager. La batterie de cuisine se limita au strict minimum, tout comme la vaisselle, sans parler du reste. On entre dans un autre monde et cet autre monde fait du bien parce qu’il touche à l’essentiel. Transmettre son expérience devient nécessaire, raconter qu’un écrasé de patates peut valoir tous les homards du monde, pour tenter de faire entrevoir que beaucoup de ce que nous pensons comme tel ne l’est pas. L’essentiel, c’est le partage. La cuisine est un trésor facile à posséder. Grâce à elle, il est à portée de main avec en retour les joies qui repeignent les murs en bleu, changent les nuages en soleil, ouvrent la fenêtre côté jardin. Les fêtes, la Saint-Nicolas, les Rois, furent les premiers prétextes à l’organisation de dîners entre voisins. Puis, comme la mayonnaise prenait bien, les occasions se multiplièrent et les convives aussi. Les enfants des proprios des étages nobles se joignirent à nous. C’était pour eux un événement de dîner avec des grandes personnes, sans leurs parents, dans un lieu insolite, presque mystérieux. En effet, l’accès au 6e par la porte de service de leur appartement ne faisait qu’ajouter à la fête. Et trois générations étaient ainsi complices. Et puis, il y a le quotidien, les soirs de « la soupe du couloir », quand, après l’avoir préparée, les présents et même les retardataires viennent remplir leur bol, attirés comme des mouches par l’odeur réconfortante des poireaux-pommes de terre-navets-oignons dont le fumet s’aventure jusqu’au rez-de-chaussée…

Revue de Presse

« Au 6e étage, dans l’exigüité des lieux, le réchaud électrique posé à même le sol, Nathalie a ce sens, cet amour des vrais produits à partir desquels elle élabore des plats qui excitent nos papilles, attirent notre curiosité et restaurent nos corps. Et quand bien même il s’agirait de vivre plus modestement, notre cuisinière sait tirer des fruits de notre belle terre de France un plat des plus goûtus, qu’elle a toujours à cœur de partager. J’oserai dire qu’il ne s’en trouve que meilleur. »
François Geffroy.

Extrait des recettes

CHOU ROUGE & AVOCAT EN SALADE AUX FINES HERBES

• Chou rouge
• Avocat
• Olives noires
• Cerfeuil ou estragon ou coriandre ou autres fines herbes
• Huile d’olive, sel et poivre

Couper menu le chou rouge et l’avocat en morceaux.
Ajouter des olives noires. Assaisonner avec de l’huile d’olive, poivrer ( pas ou très peu de sel, les olives sont déjà salées ).
Mélanger le tout et ajouter les fines herbes coupées menu.

Elle a toutes les qualités : économique, très rapide et facile à préparer. Sans olives noires, c’est également bon. Qu’importe la variété de fines herbes, tout est bon : persil, ciboulette, estragon. Avec de l’échalote, c’est bien aussi. Vous pouvez ajouter une pointe de vinaigre balsamique, mais du vrai, si vous le souhaitez. Peut servir de plat de résistance avec de la terrine et du jambon.